Le "Bojador" est une invitation

au voyage,

à la découverte d'horizons inconnus

et au dépassement de soi ...

 

...............................................

 

La fin d'un mythe ...

Le début d'une aventure ...


"Bojador" : Cap que les navigateurs devaient franchir et les faisaient basculer dans un monde inconnu au 15ème siècle ...

 

De là est né le mythe du cap du "Bojador" infranchissable

 

Au pied des falaises imposantes du cap "Bojador", au sud des îles Canaries, l'Atlantique bouillonne et écume sans trêve.

 

Alors que les Portugais disposaient déjà au début du XVe siècle de moyens de navigation assez efficaces pour voyager jusqu’au sud du continent africain en longeant les côtes, leurs opérations s’arrêtaient toujours au large du Sahara occidental. Pour quelle raison ? Une légende disait, qu’après le cap Bojador, une mer des Ténèbres empêchait toute progression …

 

Le cap a longtemps été considéré par les Européens comme la limite méridionale du monde. Une légende disait qu'une mer des Ténèbres s’étendait après le cap Bojador. Il était surnommé « cap de la Peur » par les Portugais : de hautes vagues et des récifs aux arêtes tranchantes y rendaient la navigation dangereuse. À 25 kilomètres des côtes, en pleine mer, la profondeur est à peine de 2 mètres. La disparition des embarcations qui tentaient de le contourner fit naître le mythe de l'existence de monstres marins et la réputation de limite infranchissable. Les Portugais pensaient qu'au niveau de l'Équateur, l'eau bouillonnait et la peau devenait noire.

 

Alors que les Portugais cherchaient une voie maritime permettant d'atteindre les Indes, la première traversée du cap fut réalisée en 1434 par Gil Eanes, sous l'impulsion d'Henri le Navigateur. Eanes embarque avec seulement 15 hommes sur un bateau partiellement couvert d'à peine 30 tonneaux, disposant d'un seul mât, d'une voile ronde unique et pouvant être mû à la rame. Approchant du cap Bojador, il décide de manœuvrer vers l'ouest, s'éloignant ainsi de la côte africaine. Après une journée entière de navigation loin des côtes, il découvre une baie protégée des vents. Virant sud-est, il comprend vite que le cap tant redouté est derrière eux. Ce voyage reste un des épisodes les plus importants de la navigation portugaise : il mit fin aux vieux mythes et surtout ouvrit la route aux explorations portugaises de l'Afrique.

 

Progressant vers le sud, le franchissement du cap Bojador ne fut qu'une étape sur la route des Indes qui seront finalement atteintes par Vasco de Gama en 1497.